Présentation

Passionné par l'expérimentation sonore et musicale je vous souhaite une bonne découverte de mes compositions.
Dans les années 70 j'entends à la radio un générique emprunté à Messe Pour le Temps Présent de Pierre Henry, je découvre des sons qui piquent ma curiosité et j'expérimente pour la première fois la production sonore en créant un court-circuit entre l'entrée et la sortie audio de l'électrophone Teppaz subtilisé à mon grand frère... j'avais 14 ans. Cet événement marque mon goût pour l'expérimentation sonore.
Subjugué par son œuvre, je rencontre bien plus tard Eliane Radigue, elle devient phare dans ma démarche créative.

Références musicales
Rencontres

.

.

.

musique expérimentale

Expression employée dans les années 50 et 60 pour désigner les musiques concrète, électronique et électroacoustique, et plus généralement toutes les musiques dites d'« avant-garde » qui cherchaient à innover dans l'emploi des instruments traditionnels ou des sources sonores, comme dans la fabrication de sources sonores nouvelles et dans la conception de processus de composition inédits, etc.

Ainsi, on appelait « expérimentales » tout aussi bien les démarches pourtant très divergentes d'un Pierre Schaeffer, d'un Pierre Henry, d'un John Cage, d'un Karlheinz Stockhausen, d'un Mauricio Kagel, etc., en se contentant de cette étiquette dont le sens n'a jamais été précisément codifié. Plus spécifiquement, on parlait en France, dans les années 50, de « musique expérimentale » pour désigner une conception élargie de la musique concrète, c'est-à-dire une nouvelle façon d'entendre et de faire la musique, non pas à partir de systèmes élaborés sur partition ou dans l'abstrait, mais à partir du concret de l'écoute, « à l'oreille ». Des compositeurs comme Ivo Malec, François Bayle, François-Bernard Mâche, Luc Ferrari, au Groupe de recherches musicales, composaient alors aussi bien pour la bande magnétique que pour les instruments traditionnels, dans un esprit de curiosité pour tout l'univers sonore, sans exclusives fondées sur des systèmes a priori.

C'est Pierre Schaeffer qui avait tenté de lancer cette appellation, pour la substituer à celle de musique concrète, qui était la source de bien des malentendus. C'est dans ce sens, synonyme à peu près de « musique électroacoustique », qu'Abraham Moles publia son ouvrage sur les Musiques expérimentales, Henri Pousseur son essai sur le même sujet (Fragments théoriques 1), et que l'on publia des disques de « musique expérimentale » (v. électroacoustique [musique]). Assez curieusement, si aujourd'hui on n'emploie plus guère l'expression de musique expérimentale dans cette acception, elle a survécu dans l'appellation officielle des deux principaux groupes de musique électroacoustique qui se sont créés en France dans les années 70 : le Groupe de musique expérimentale de Bourges, et le Groupe de musique expérimentale de Marseille. Mais certains parlent encore de musique expérimentale pour regrouper tant bien que mal diverses tendances récentes, de la musique dite « aléatoire » (Boucourechliev, Lutoslawski) à l'« algorithmique » (Barbaud) en passant par les musiques « minimales » (La Monte Young, Niblock, Radigue), « conceptuelles » (Schnebel, Brecht), « répétitives » (Glass, Reich, Riley), le « théâtre musical » (Kagel, Aperghis).

Dans ce sens, répertorier les différentes musiques expérimentales reviendrait à faire un inventaire de toutes les recherches actuelles. On se gardera donc de chercher un sens trop précis à cette appellation, qui traduit la difficulté actuelle (masquée par de savantes dissertations sur le fond) pour embrasser dans des dénominations claires et caractéristiques la diversité des courants musicaux contemporains.

Extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la musique »